vendredi 12 février 2016

L' ÂNE, LE PORC (1)

 

 J'ai choisi ces deux animaux comme symboles du but que je poursuis dans ce blog. Pourquoi ces deux là ? Je voudrais que l'on reconnaisse leur intérêt, leur valeur  pour  nous, les humains et donc qu'on les traite mieux et qu'ils puissent rire de partager notre monde. A des titres différents, ils sont vus comme indignes de notre considération. Et donc maltraités d'une manière ou d'une autre. Bête, têtu, assimilé à sa virilité, très évidente (indécente!) pour l'âne. Le porc , quant à lui, est synonyme de saleté: il vit dans la boue, il se goinfre sans retenue d'immondices et même de ses propres excréments (à vérifier). Comme l'âne, il est accusé de lubricité. Il est impur dans  certaines religions qui considèrent qu'il ne peut être saigné puisqu'il a le cou trop court...Cependant, on mange des quantités phénoménales de porc. Une fois dans nos assiettes il perdrait donc ses coupables défauts... 

 Il est produit majoritairement en élevage intensif. Là où la seule chose qui vaille est le rendement. Les porcelets sont émasculés à vif, les truies gestantes  en fin de gestation sont prisonnières de cages métalliques jusqu'à la mise bas : elles ne peuvent  pas bouger et on les voit dans leur douleur et probablement leur semi folie, essayer de ronger les barres de fer dont elles sont entourées. Bien sûr élevées hors sol comme tous les animaux dans ce type d'élevage, c'est à dire sur des lattes de bois. Les porcs ne savent pas ce qu'est une litière de foin. Et puis, il y a l'abattage! Les porcs comprennent tout de suite où ils vont.  



Les porcs sont des animaux très intelligents et conscients d'eux-mêmes. Leur corps se rapproche de celui de l'homme (anatomie, physiologie). Il n'y a pas si longtemps, on utilisait des parties de ce corps pour remplacer les valves cardiaques des hommes. A l'heure actuelle on fait mieux: l'INRA élève des porcs sélectionnés et on leur fait accomplir différents parcours pour booster leurs performances physiques et mentales pour qu'ils soient de plus en plus semblables à l'homme : le clonage n'est pas loin ! JE NE PLAISANTE PAS.

Dans les fermes autrefois, on émasculait les porcs à vif bien sûr. On les saignait pour faire du boudin. Si l'exécuteur est bon, trancher la carotide entraîne une mort rapide. S'il est moins bon, s'il hésite et tâtonne...Avant la tuade (terme consacré),le porc(250-300kg) a été arrimé  à une espèce d'échelle. On tue encore très souvent le cochon de cette manière en France. Dans les abattoirs, on anesthésie les porcs par électronarcose, piqure dans les cervicales, mais ils doivent être parfaitement immobilisés ou on utilise des gaz, etc. Cependant, là comme ailleurs  le maître mot est le rendement...


Je rappelle à propos  de la souffrance animale que le bébé humain (le nourrisson) ainsi que tous les animaux (toute leur vie)  étaient censés ne pas ressentir la douleur. Cette notion n'a été corrigée que vers les années 1970-80. Maintenant, on sait que le bébé souffre dans le ventre de sa mère (si cela ne se passe pas très bien : par exemple si un jumeau ne parvient pas à terme alors que l'autre survit.  Ce dernier peut ressentir le manque toute sa vie et on s'interroge: Pourquoi ce mal-être? Le bébé souffre pendant l'accouchement de toutes façons et à sa première bouffée d'air ...

Je parlerai de l'âne, souffre-douleur des pays pauvres, dans "L’ÂNE, LE PORC (2)"

INRA: INSTITUT POUR LA RECHERCHE AGRONOMIQUE.

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