Dans son bec des poissons pour ses petits. |
Chez les animaux en général et chez les oiseaux en particulier tout n’est pas inné loin de là ! Les hommes ont voulu croire que tout ce qui leur paraissait extraordinaire, du domaine de la performance, par exemple les parcours des migrateurs, la construction fabuleuse de certains nids, les chants exceptionnels de différentes espèces, les astuces de camouflage pour contrer les prédateurs, tout cela venait exclusivement des gènes de l’animal . On ne peut s’attribuer les mérites d’avoir la force, l’envergure d'un albatros puisqu'il suffit de naître albatros pour se parer de ces attributs. Les oiseaux migrateurs qui franchissent l’équateur pendant leur voyage, aller et retour, de l’hémisphère Nord à l’hémisphère Sud et vice versa (je parle des sternes arctiques) sont guidés par un merveilleux appareil chimique situé dans leur cerveau , nous en reparlerons. Cependant selon certaines circonstances précises, modifications climatiques, changements dans l’occupation des sols (cultures, présence de chasseurs), diminution de l’approvisionnement dans les zones traversées, les sternes peuvent modifier leur trajet. Et c'est vrai aussi pour toutes les espèces de migrateurs.
Les chants des oiseaux ne sont pas innés, donc il faut apprendre! On ne peut pas toujours parler de chants, il s’agit parfois de criaillements, de sifflements, roucoulements et autres ululements ; cependant l’idée est la même. Les oisillons sont éduqués par leurs parents : d’abord, dès l’œuf par imprégnation et ensuite par quelque chose comme : « Écoute bien ce que je chante et imite moi ! Bien tenté, mais ce n’est pas tout-à-fait ça, recommence, bravo petit, c’est mieux !».
Il est évident par ailleurs que la forme de la gorge et du bec, les prédispositions sensorielles interviennent. Cependant, le fait qu’il existe des dialectes (tonalités,rythmes) différents selon les régions et que les oiseaux imitent à peu près tous les sons plaide en faveur de l’apprentissage : "J'écoute, j'imite, j'interprète". Une preuve de ce que j’avance : c’est une étude menée à l’Université de Rennes, biologie, éthologie. Il s’agit d’étourneaux ; on retire les œufs dès que pondus de la présence des parents, ils sont placés en couvoirs et écloseries artificiels. Puis, les oisillons sont mis en présence les uns des autres : ils sont incapables de se reconnaître comme congénères, d’établir un mode quelconque de relation, ils s’entretuent. On arrête le carnage.
Les oiseaux sont d’excellents imitateurs : un tracteur, un poste de radio, une scie, les pompiers et les chants d’autres espèces…
Les oiseaux vivent, chantent, sont beaux, amoureux ; splendeurs des plumages et des parades sexuelles. Certaines espèces sont braconnées pour être dégustées à prix d’or dans les plus chics des restaurants! Quels oiseaux ? Par exemple, les pinsons des jardins (environ 15cm de longueur et de 20 à 24 gr pour le mâle). De jolis oiseaux aux douces couleurs.
Juste ciel ! Une vie d’oiseau pour 10 grammes de viande ! La ligue pour la protection des oiseaux (L.P.O) essaie de s’opposer au massacre sans résultat…
Article très intéressant!
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