vendredi 22 juillet 2016

LES GALGOS 1


 galgos non martyrisés ou sauvés
La barbarie qui s'exerce sur les galgos, lévriers utilisés à la chasse au lapin en terrain découvert en Espagne, et aussi au Portugal (et même en France? où les chasseurs échappent  parfois aussi à la règle commune de l'interdiction de faire souffrir un animal) pose un problème "philosophique". Les galgos font aussi des compétitions de course. Les propriétaires de ces chiens méritent-ils leur nom d'hommes?
Quand je vous aurai décrit les faits, vous me direz ce que vous en pensez...

On me dit :" les gens ont assez de leurs problèmes quotidiens, ils ne veulent pas qu'on leur parle de la souffrance des animaux, il y a les" associations" pour ça. Est-ce que vous cherchez à culpabiliser tout le monde, alors que nous n'y sommes pour rien ? D'autre part la description des horreurs subies par ces pauvres animaux et ce que l'on peut en voir sur les vidéos est insoutenable: " Je vais avoir des cauchemars, et demain je travaille. Alors je ne veux pas écouter ton histoire." Rappelons-nous : la barbarie qui s'exerce contre les animaux s'exerce ou s'exercera aussi sur les hommes.  C'est une des vérités historiques dont nous devons tenir compte. En Espagne, tous les ans  des dizaines de galgos ou podencos (une race de lévriers un peu différente, qui fait penser aux lévriers des pharaons) sont abandonnés. Il faut savoir que le lévrier est fidèle, aussi maltraité qu'il ait pu être, abandonné loin dans la nature, il va chercher à revenir, donc, on lui brise une patte: les plaies s'infectent etc. Il ne reviendra pas.

En Espagne, tous les ans, environ cinquante mille galgos ou podencos (il est extrêmement difficile d'avoir des chiffres exacts), sont mis à mort de façon extrêmement cruelle. Pourquoi? On  veut leur faire payer la blessure d'orgueil, d'amour-propre de leurs maîtres. J'explique : Le chien  n'a pas bien couru, il n'a gagné aucun prix, donc il a fait honte à son maître. Cette blessure d'honneur se lave dans le sang et les souffrances de l'animal...A la chasse , le chien n'a pas rapporté assez de gibier. Il a été mou, peut-être a-t-il pris peur au milieu des vociférations. Il a fait honte à son maître. Les autres propriétaires de chiens ont assisté  à la catastrophe. Le maître se sent déshonoré. Mais où se cache l'honneur de ces brutes? Le chien doit payer. Bien sûr, on ne va pas, le faire disparaître d'un coup de fusil. Trop rapide et trop cher. Il faut le faire souffrir à la mesure de la honte du propriétaire. Alors contre l'animal se déchaîne une suite de tortures sadiques. Comment fait-on mourir les galgos? Lentement, très lentement: pendaison lente (technique du pianiste : on le pend très près du sol, tant qu'il en a la force, quand il touche le sol, il se fait rebondir pour éviter que la corde se tende). On les gaze, on les fait brûler vifs, on les laisse mourir de faim., on les traîne à l'arrière de voitures en marche On exerce sur eux des sévices sexuels. On peut voir sur le web des vidéos sur le sujet.  C'est difficilement supportable mais peut-être faut-il avoir le courage d'en visionner une ou deux pour SAVOIR de quoi on parle...Des femelles d'une maigreur squelettique mettent bas des chiots qu'elle ne peuvent nourrir correctement. Et on s'attend à ce que ces chiens fassent des miracles, à la chasse, dans les compétitions de course!


Pour moi les propriétaires des galgos font preuve avant tout d'une incommensurable bêtise. Assouvir sa hargne, sa haine sur plus faible que soi n'est pas glorieux. Peut-être reportent-ils sur le chien leur propre haine de ce qu'ils sont.  Mais je ne veux pas chercher même un semblant d'excuse à ces bourreaux.
Une question me hante : Et si la barbarie restait une constante chez l'homme? Il suffirait de peu de choses pour la raviver malgré le vernis des civilisations. L'actualité nous le suggère fortement. Si, comme le dit Marcel Proust:" Le comble de l'intelligence c'est la bonté", on voit où se situe le comble de la bêtise.



L

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