galgos non martyrisés ou sauvés |
La
barbarie qui s'exerce sur les galgos, lévriers utilisés à la chasse au
lapin en terrain découvert en Espagne, et aussi au Portugal (et même en
France? où les chasseurs échappent parfois aussi à la règle commune de
l'interdiction de faire souffrir un animal) pose un problème
"philosophique". Les galgos font aussi des compétitions de course. Les
propriétaires de ces chiens méritent-ils leur nom d'hommes?
Quand je vous aurai décrit les faits, vous me direz ce que vous en pensez...
On
me dit :" les gens ont assez de leurs problèmes quotidiens, ils ne
veulent pas qu'on leur parle de la souffrance des animaux, il y a les"
associations" pour ça. Est-ce que vous cherchez à culpabiliser tout le
monde, alors que nous n'y sommes pour rien ? D'autre part la description
des horreurs subies par ces pauvres animaux et ce que l'on peut en voir
sur les vidéos est insoutenable: " Je vais avoir des cauchemars, et
demain je travaille. Alors je ne veux pas écouter ton histoire."
Rappelons-nous : la barbarie qui s'exerce contre les animaux s'exerce ou
s'exercera aussi sur les hommes. C'est une des vérités historiques
dont nous devons tenir compte. En Espagne, tous les ans des dizaines de galgos
ou podencos (une race de lévriers un peu différente, qui fait penser
aux lévriers des pharaons) sont abandonnés. Il faut savoir que le
lévrier est fidèle, aussi maltraité qu'il ait pu être, abandonné loin
dans la nature, il va chercher à revenir, donc, on lui brise une patte:
les plaies s'infectent etc. Il ne reviendra pas.
En Espagne, tous les ans, environ cinquante mille galgos
ou podencos (il est extrêmement difficile d'avoir des chiffres exacts),
sont mis à mort de façon extrêmement cruelle. Pourquoi? On veut leur
faire payer la blessure d'orgueil, d'amour-propre de leurs maîtres.
J'explique : Le chien n'a pas bien couru, il n'a gagné aucun prix, donc
il a fait honte à son maître. Cette blessure d'honneur se lave dans le
sang et les souffrances de l'animal...A la chasse , le chien n'a pas
rapporté assez de gibier. Il a été mou, peut-être a-t-il pris peur au
milieu des vociférations. Il a fait honte à son maître. Les autres propriétaires de chiens ont assisté à la catastrophe. Le maître se sent déshonoré.
Mais où se cache l'honneur de ces brutes? Le chien doit payer. Bien
sûr, on ne va pas, le faire disparaître d'un coup de fusil. Trop rapide
et trop cher. Il faut le faire souffrir à la mesure de la honte du
propriétaire. Alors contre l'animal se déchaîne une
suite de tortures sadiques. Comment fait-on mourir les galgos?
Lentement, très lentement: pendaison lente (technique du pianiste : on
le pend très près du sol, tant qu'il en a la force, quand il touche le
sol, il se fait rebondir pour éviter que la corde se tende). On les
gaze, on les fait brûler vifs, on les laisse mourir de faim., on les
traîne à l'arrière de voitures en marche On exerce sur eux des sévices sexuels. On
peut voir sur le web des vidéos sur le sujet. C'est difficilement
supportable mais peut-être faut-il avoir le courage d'en visionner une
ou deux pour SAVOIR de quoi on parle...Des femelles
d'une maigreur squelettique mettent bas des chiots qu'elle ne peuvent
nourrir correctement. Et on s'attend à ce que ces chiens fassent des
miracles, à la chasse, dans les compétitions de course!
Pour moi les propriétaires des galgos font preuve avant tout d'une incommensurable bêtise. Assouvir sa hargne, sa haine sur plus faible que soi n'est pas glorieux. Peut-être reportent-ils sur le chien leur propre haine de ce qu'ils sont. Mais je ne veux pas chercher même un semblant d'excuse à ces bourreaux.
Une
question me hante : Et si la barbarie restait une constante chez
l'homme? Il suffirait de peu de choses pour la raviver malgré le vernis
des civilisations. L'actualité nous le suggère fortement. Si, comme le
dit Marcel Proust:" Le comble de l'intelligence c'est la bonté", on voit où se situe le comble de la bêtise.
L
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