dimanche 20 septembre 2015

L'HOMME AVANT DARWIN




L’homme regardait la création du haut de son piédestal, piédestal qu’il s’était lui-même construit. Au fur et à mesure des découvertes scientifiques, il a dû déchanter .C’est ce que Freud appelle les trois blessures narcissiques de l’homme. Avant Copernic (15ème siècle) les hommes se croyaient au centre de l’univers puisque selon eux la terre était le pivot autour duquel tournait le monde.

Avant Darwin, 19ème siècle, ils utilisaient  les bienfaits de la nature et les animaux dont ils se sentaient les maîtres absolus sans se poser de questions. Les animaux étaient  considérés comme des machines sans intelligence ou sensibilité. Descartes (le philosophe du cogito : « je pense donc je suis ») a contribué à avaliser cette attitude. Les animaux ne pensant pas, ils n’existaient pas en tant qu’êtres.

Et puis, stupéfaction, horreur et damnation Darwin est arrivé avec sa théorie de l’évolution. En 1860, on annonce la nouvelle dans un salon anglais très comme il faut. Une dame également très comme il faut  entendant dire que l’homme descend du singe s’effraie avec humour : «  Pourvu que cela ne s’ébruite pas ! ». La formule ‘’l’homme descend du singe’’  est erronée. L’homme et le singe ont un ancêtre commun. L’homme (hominidé) n’est descendu que de son arbre pour aller courir dans la savane mais  c’est déjà beaucoup.


Au 20ème siècle, Freud lui-même a montré que l’homme qui se voyait comme un être de raison et de logique, était motivé par son inconscient, ses pulsions et ses instincts. Il n’a aucune manière de maîtriser ces parties de lui-même.


Il y a une façon de palier tout cela : ne pas y croire. En ce qui concerne l’inconscient, les neurologues spécialistes du cerveau, en utilisant des scanners sophistiqués, peuvent différencier les moments où la pensée est consciente et les moments où l’homme navigue dans les parties inconscientes de son être.


 Et maintenant, il lui faudrait admettre que les animaux (au moins tous les mammifères) sont sensibles, ont de l’empathie (ils entourent d’affection les mères qui ont perdu leurs petits, sont capables de se priver d’un plaisir (friandise, jouet, je parle de recherches en laboratoire) pour éviter de la souffrance à d’autres. Ils se consolent les uns les autre (caresses, présence) Ils  s‘entraident, ils ont une culture etc.  L’homme se dit : « Trop, c’est trop ! ».

Nous verrons des preuves de cette empathie au fur et à mesure.

Et c’est là où il nous faut revenir sur Darwin. En effet, il pensait que chez les animaux règne la loi du plus fort ou au moins du plus adaptable au milieu.
Il n’avait pas vu l’intelligence, l’habileté, la malice, le faire semblant…Mais, c’est un peu normal, à l’époque et  même longtemps après, on a vu les animaux par rapport à l’homme. On a utilisé des critères humais uniquement.On ne les a pas étudiés  pour eux-mêmes  dans leur milieu naturel.

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