dimanche 20 septembre 2015

MES SOURCES


L’homme et l’animal ont parties liées
Hebdomadaire Le Point. 6/2/99 : l’Odyssée de L’espèce
Science et avenir junior Hors série  mars 2012. Science et vie junior Hors Série Les premiers hommes Avril 2014
La plus belle histoire des animaux France Loisirs 2001 avec autorisation du Seuil
La plus belle histoire du monde France Loisirs1997 avec autorisation du Seuil
« Le point de vue animal» Eric Baratay Edition du Seuil 2012
« Sans les animaux le monde ne serait pas humain» Karine Lou Matignon. Albin Michel 2000
Alain Gallo : « les animaux : Psychologie et comportement »Milan eds 1999
Pascal Picq :paléoanthropologue : « Les origines de l’homme »
Mémoire de singe, paroles d’homme, Boris Cyrulnik 1983
Si les lions pouvaient parler sous la direction de Boris Cyrulnik Essais sur la condition animale Quarto Gallimard1998
Sous le signe du lien, Boris Cyrulnik1989
Zoos humains et expositions coloniales Editions la Découverte 2002,2011
« Faut-il manger les animaux ? »  Jonathan Safran Foer 2011 éditions L’olivier
Le silence des bêtes Elisabeth de Fontenay. La philosophie à l’épreuve de l’animalité. Fayard 1998
Sans offenser le genre humain Réflexions sur la cause animale, Elisabeth de Fontenay. Albin Michel 2008 :
Sur les traces du Panda. La lettre d’information trimestrielle du WWF
Le bulletin d’information mensuel de la Réserve naturelle des marais de Séné
 Franz de Waal : primatologue, éthologue néerlandais. « L’âge de l’empathie » Actes Sud 2011. « Le singe en nous » Fayard2006
Recherches de l’INRA, articles journaux et vidéos.
Diane Fossey et les gorilles, film : « Gorilles dans la brume » avec Sigourney Weaver
Jane Goodall et les chimpanzés : « Les chimpanzés et moi » Stock 1971. « Nous sommes ce que nous mangeons » Actes Sud 2008
Yves Coppens, découvreur de Lucy notre arrière arrière grand’tante. « Le singe, l’Afrique et l’homme »Fayard 1983






L'HOMME AVANT DARWIN




L’homme regardait la création du haut de son piédestal, piédestal qu’il s’était lui-même construit. Au fur et à mesure des découvertes scientifiques, il a dû déchanter .C’est ce que Freud appelle les trois blessures narcissiques de l’homme. Avant Copernic (15ème siècle) les hommes se croyaient au centre de l’univers puisque selon eux la terre était le pivot autour duquel tournait le monde.

Avant Darwin, 19ème siècle, ils utilisaient  les bienfaits de la nature et les animaux dont ils se sentaient les maîtres absolus sans se poser de questions. Les animaux étaient  considérés comme des machines sans intelligence ou sensibilité. Descartes (le philosophe du cogito : « je pense donc je suis ») a contribué à avaliser cette attitude. Les animaux ne pensant pas, ils n’existaient pas en tant qu’êtres.

Et puis, stupéfaction, horreur et damnation Darwin est arrivé avec sa théorie de l’évolution. En 1860, on annonce la nouvelle dans un salon anglais très comme il faut. Une dame également très comme il faut  entendant dire que l’homme descend du singe s’effraie avec humour : «  Pourvu que cela ne s’ébruite pas ! ». La formule ‘’l’homme descend du singe’’  est erronée. L’homme et le singe ont un ancêtre commun. L’homme (hominidé) n’est descendu que de son arbre pour aller courir dans la savane mais  c’est déjà beaucoup.


Au 20ème siècle, Freud lui-même a montré que l’homme qui se voyait comme un être de raison et de logique, était motivé par son inconscient, ses pulsions et ses instincts. Il n’a aucune manière de maîtriser ces parties de lui-même.


Il y a une façon de palier tout cela : ne pas y croire. En ce qui concerne l’inconscient, les neurologues spécialistes du cerveau, en utilisant des scanners sophistiqués, peuvent différencier les moments où la pensée est consciente et les moments où l’homme navigue dans les parties inconscientes de son être.


 Et maintenant, il lui faudrait admettre que les animaux (au moins tous les mammifères) sont sensibles, ont de l’empathie (ils entourent d’affection les mères qui ont perdu leurs petits, sont capables de se priver d’un plaisir (friandise, jouet, je parle de recherches en laboratoire) pour éviter de la souffrance à d’autres. Ils se consolent les uns les autre (caresses, présence) Ils  s‘entraident, ils ont une culture etc.  L’homme se dit : « Trop, c’est trop ! ».

Nous verrons des preuves de cette empathie au fur et à mesure.

Et c’est là où il nous faut revenir sur Darwin. En effet, il pensait que chez les animaux règne la loi du plus fort ou au moins du plus adaptable au milieu.
Il n’avait pas vu l’intelligence, l’habileté, la malice, le faire semblant…Mais, c’est un peu normal, à l’époque et  même longtemps après, on a vu les animaux par rapport à l’homme. On a utilisé des critères humais uniquement.On ne les a pas étudiés  pour eux-mêmes  dans leur milieu naturel.

LES GRANDS SINGES

Les gorilles des montagnes et des plaines, les orangs-outans, les chimpanzés et les bonobos font partie des grands singes. Ils sont grands par la taille et le poids par rapport aux autres espèces de singes mais aussi par leur intelligence, leurs performances (communication avec l'homme entre autres), leur sensibilité.Ils sont proches de nous, étonnamment proches en ce qui concerne les chimpanzés et les bonobos. Leur ADN (le même pour ces cousins germains), ne diffère que de 1,6% du nôtre, ce qui d'après Katherine Pollard, biostatisticienne, fait encore une énorme différence. Il n'en reste pas moins qu'eux et nous sommes des hominidés. Nous avons les mêmes groupes sanguins...

Un gorille mâle peut mesurer jusqu'à 1m,60 et peser 200 kilos et montrer une grande délicatesse dans les sentiments et les gestes tels ces gorilles des montagnes qui retrouvent après une dizaine d'années un homme et sa fille. Ils avaient vécu "ensemble" dans une réserve africaine. Une douzaine d'années plus tard l'homme part dans la montagne avec sa fille pour essayer de retrouver le gorille et son groupe. L'homme s'approche avec mille précautions : un gorille qui charge en hurlant, en se frappant la poitrine de ses deux poings, est effrayant et très dangereux. Le gorille va-t-il le reconnaître? Oui...Cela veut dire qu'il prend l'homme dans ses bras et qu'ils restent enlacés un long moment. L'homme voit que l'attention du gorille s'est fixée sur autre chose. Il a aperçu la jeune fille qui s'est arrêtée plus loin. Il la reconnaît aussi mais la traite avec beaucoup plus de délicatesse que l'homme. Des histoires semblables abondent.
Voici l'histoire de Koko : Koko est une star, c'est une gorille femelle retirée du zoo où elle se trouvait parce qu'elle était très malade. Koko a donc été élevée par  Francine Patterson, une psychologue Elle a reçu un entrainement intensif à la communication. Koko, ravie qu'on s'occupe d'elle apprend vite. Elle connait 2000 mots d'anglais, maîtrise la langue des signes. Elle crée des mots: cheval-tigre pour un zèbre, bébé-éléphant pour Pinocchio quand il ment sans doute.Son QI se situe entre 70 et 95. Pour les humains un QI normal est autour de 100. Je termine l'histoire de Koko avec la réponse qu'elle a donné à la question:"Pourquoi Koko pas être comme les autres hommes?-Koko être gorille!" Je trouve cette répartie magnifique et émouvante.
Les animaux nous apportent tellement par leur beauté, leur diversité, leur sensibilité leur monde si différent et si proche du nôtre qu'il serait dommage qu'ils nous "singent". Nous sommes aussi des animaux et manifester notre proximité en nous comportant avec leur simplicité "animale" nous ferait sans doute le plus grand bien.