jeudi 27 août 2015

L'INTELLIGENCE DES CORBEAUX ET AUTRES CORVIDES




L’intelligence des corbeaux  et autres corvidés

Les oiseaux, en général, n’ont pas très bonne réputation en matière d’intelligence. Ils ont des têtes de linotte. Ils sont aussi étourdis que des étourneaux, aussi bavards que des perruches sans cervelle. Pourtant, nous mettons spontanément à part les pies et les corbeaux parce que nous pouvons observer des comportements plutôt astucieux à la campagne ou dans les jardins.
 Les pies, corbeaux, corneilles et geais sont des corvidés. Des tests préparés par des chercheurs  établissent la preuve que ces oiseaux sont particulièrement intelligents.
Une corneille  peut-elle voir au-delà des apparences qu’un homme est un chasseur alors qu’on a voulu la tromper?  Elle va appliquer son sens aigu de l’observation et les déductions de ses expériences précédentes à ce nouveau cas. C’est une preuve d’intelligence et c’est le début de la sagesse…
C’est un test réalisé en milieu naturel. Placée sur un promontoire, l’oiseau peut observer un chemin situé en dessous de cet observatoire. Normalement la corneille en question montre une très grande frayeur quand elle aperçoit un chasseur (elle a eu au moins une mauvaise expérience). On envoie sur le chemin un homme qui cache son fusil, qui n’a ni gibecière, ni l’accoutrement habituel des chasseurs. Calme au départ, la corneille  ne tarde pas à s’agiter, puis à montrer tous les signes de l’affolement. Manifestement, la corneille déduit de ses observations précédentes que les apparences sont trompeuses.

Un test sur une pie maintenant. La pie, très calme, est devant un miroir. On lui pose une gommette rouge sur la poitrine. Elle cherche tout de suite à l’enlever avec son bec, en essayant de l’attraper sur elle-même. Elle s’agite, elle s’énerve. Les expérimentateurs réalisent que la gommette est trop près du cou de la pie, elle n’a aucune chance de l’attraper. Ils placent l'objet plus bas, la pie l’enlève immédiatement d’un coup de bec. Elle se calme tout de suite. Elle n’a jamais cherché à s’approcher de la glace. Elle sait que ce qu’elle y voit, c’est elle-même.

C’est l’occasion pour nous de remarquer que les oiseaux ont une excellente vue, peut-être en trois dimensions. Ils aiment les couleurs, en particulier le rouge et tous les mélanges de rouge, violet, orange etc.
Passons à deux tests compliqués réussis par des corbeaux, également par des singes mais cela nous étonne moins (puisqu’ils sont si proches de nous) et, surprise, avec des adaptations à leur morphologie par nos amies les pieuvres !

Un corbeau dans une cage ; on a accroché à l’extérieur de la cage un petit seau dans lequel on a mis une friandise. A côté du corbeau on a posé des fils de fer de différentes longueurs et grosseurs. Très vite l’oiseau choisit le fil de la bonne longueur et  en  courbe l’extrémité. Il attrape le seau par l’anse et  le fait rentrer dans la cage.  Il a fallu que l’oiseau visualise le but de l’opération et en déduise les différentes étapes à parcourir en modifiant les outils proposés…

Une autre expérience ; cette fois la nourriture est une friandise qui peut flotter, elle se trouve dans un récipient à l’extérieur de la cage. Il y a de l’eau dans le seau mais le niveau est trop bas pour que le corbeau puisse attraper la nourriture. On a mis des cailloux  dans la cage. Le volatile réalise tout de suite le parti qu’il peut en tirer. Il met, un à un, le nombre de cailloux  voulu  dans le seau pour que l’eau et la nourriture flottante arrive à la bonne hauteur.
J’espère vous avoir convaincu de l’intelligence des corvidés, ce qui était mon but pour aujourd’hui. Je vous parlerai une autrefois de l’apprentissage  chez les oiseaux et chez d’autres animaux.








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